Pourquoi sont-ce les hommes qui écrivent des polars ?

Quel plaisir trouve-t-on à jouer avec les cadavres et à mener une enquête ? Je demande ça innocemment, pour comprendre ...

Voilà une question intéressante! Un essai de réponse spontanée:
" La justice! Cette notion parfois floue de notre société, tente de maintenir, vaille que vaille; les individus les plus faibles au même niveau que les plus forts. Il peut s'agir de force physique, du pouvoir de l'argent, et j'en passe. Le flic est un amoureux de la justice, mais surtout, un chasseur-né. D'autres prétendront qu'il est un enfant attardé, attaché aux jeux de cowboys et d'indiens. Quoi qu'il en soit, il est certain que l'alchimie qui fait le flic, se compose d'un goût certain pour la défense des victimes, la chasse, un certaine tendance au morbide, une envie de vérité ( judiciaire ou non ) et l'obsession de résoudre, ce qui au départ peut sembler insoluble. Je discutais un jour avec l'enquêteur qui fit avouer Dutroux. Ce fût un partie d'échec, jouant sur la vanité du monstre, son orgeuil, sa certitude de violeur, fier de ses actes. Il a perdu une partie, un matin...Il a "donné" deux filles encore en vie, dans une cave de Marcinelle. Ce genre de trip, tu ne le vis qu'en "jouant" avec des cadavres et les turpitudes humaines. A 100 cadavres, je e suis arrêté de compter. J'avais à peine deux ans de garde judiciaire! Mais c'est un jeu, dans lequel tu te sens investi d'un pouvoir véritable. Celui d'aider les autres, trouver les auteurs, livrer les salauds à la justice, pour que d'autres dorment tranquilles. Faut vraiment que " Souvenirs de flic" sorte.... Mais tout ceci mérite un vrai débat. Bigre!!!!

C'est passionnant !
Mais toi, tu fais ce métier pour de vrai... Ce qui voudrait dire que les écrivains qui ne sont pas policiers, eux, ont raté leur vocation ?
Un peu comme les adultes qui jouent au train électrique parce qu'ils rêvaient de conduire une locomotive ?
Est-ce aussi pour cela que les femmes aiment bien l'uniforme, parce qu'il représente la force virile ?
Que penser alors des femmes qui veulent faire l'armée, et de celles, de plus en plus nombreuses, à vouloir entrer dans la police ?

A la question,

je réponds qu'il y a quand même des auteurs femmes dans le policier et de grande qualité :

Erin Hart
PD James
la grande Agatha Christie
Marie Higgins Clark
et bien d'autres.

là où je rejoins Jacques (qui sait mieux que quiconque de quoi il parle) c'est sur le côté prédateur de l'homme. C'est plus rare chez la femme.

Et un bonsoir amical à Mr Parker...

Que penser alors des femmes qui veulent faire l'armée, et de celles, de plus en plus nombreuses, à vouloir entrer dans la police ?

Ce sont des lesbiennes confirmées. Je connais quelqu'un qui pourrait le confirmer.

Melle Parker a écrit:

Que penser alors des femmes qui veulent faire l'armée, et de celles, de plus en plus nombreuses, à vouloir entrer dans la police ?

Ce sont des lesbiennes confirmées. Je connais quelqu'un qui pourrait le confirmer.

Ou bien elles n'ont pas comme toi rencontré l'homme parfait...

Comme dirait mademoiselle Tchi Tchi le plus que parfait ne s'accorde pas...hi hi hi...

Très bon, richtoo, très bon... mais là, je crois que tu te fiches de moi !

Katarina a écrit:

Très bon, richtoo, très bon... mais là, je crois que tu te fiches de moi !

humour, car tu sais très bien qu'en conjugaison je ne peux rivaliser. Comme on dirai à Venise j'ai des lagunes...

Katarina a écrit:

C'est passionnant !
Mais toi, tu fais ce métier pour de vrai... Ce qui voudrait dire que les écrivains qui ne sont pas policiers, eux, ont raté leur vocation ?
Un peu comme les adultes qui jouent au train électrique parce qu'ils rêvaient de conduire une locomotive ?
Est-ce aussi pour cela que les femmes aiment bien l'uniforme, parce qu'il représente la force virile ?
Que penser alors des femmes qui veulent faire l'armée, et de celles, de plus en plus nombreuses, à vouloir entrer dans la police ?

Attention ! Il y a une différence entre "polar" et "roman policier". Dans le roman policier, l'intrigue, l'énigme est l'élément le plus important du livre. Dans le polar, c'est le regard sur le monde qu'a l'auteur qui prime. L'intrigue doit servir cette photographie de notre monde. C'est toute la différence entre Agatha Christie et Jean-Claude Izzo, par exemple. Encore que, dans le cas d'Izzo, une dimension "noire" est ajoutée.
On trouve des polars noirs, mais aussi des romans policiers noirs. Dans les deux cas le "noir" implique un quasi total manque d'espoir...