adresses et sites sur l'édition.

Ceci est un contre-exemple. Car si tout ce qui est dit est vrai et réalisable, il y a un hic... C'est le type d'ouvrage, ici nous touchons à la famille Mulliez, une des plus grosses fortunes...et qui sait cultiver le secret...
A nous d'avoir une idée de génie pour notre prose, mais il faut choisir : écrire des histoires pour se faire plaisir, ou travailler avec l'obsession du best-seller, je crois que ce sont deux optiques qui ne peuvent cohabiter...
Par contre l'édition par nos propres moyens est tentante et à nous d'assumer la réussite comme l'échec, pas de paravent ni de fusible...
L'article est très intéressant, merci Chantal...

Ah bon cette famille est connue ? Excuse plate d'une belge inculte alors ! Mais pourquoi il n'a pas trouvé d'éditeur apaté alors ?
Moi j'ai surtout retenu que le prix d'un livre coute rarement plus de 10% de son prix de vente. Je saurai quoi dire à mon éditeur la prochaine fois. Question de causer de mes droits d'auteur !!!

En gros dans le prix du livre il y a 10 à 15% de frais d'imprimerie, à celà il faut rajouter de la correction, de la mise en page, le graphisme de la couverture, ensuite si l'éditeur a un diffuseur celui ci lui prend entre 60 et 65% ( dont 35 à 40 % pour le libraire qui lui prend peu de risques...), il reste entre 20 et 30 % qui sont partagés en parts pas toujours égales entre lui et son auteur...

Non le libraire ici c'est 25% un peu plus pour le diffuseur. Petit pays petit pourcentage. Mais grande G.

Melle Parker a écrit:

Mais pourquoi il n'a pas trouvé d'éditeur apaté alors ?

En raison de la puissance financière de la famille Mulliez, il y avait des risques de représailles. Ils peuvent par exemple arrêter de référencer un éditeur chez Auchan.

Melle Parker a écrit:

Moi j'ai surtout retenu que le prix d'un livre coute rarement plus de 10% de son prix de vente. Je saurai quoi dire à mon éditeur la prochaine fois. Question de causer de mes droits d'auteur !!!

Tout dépend du tirage Melle Parker, donc ne t'emballe pas pour tes droits d'auteur.
Le prix de revient d'un livre n'est pas le même selon qu'on le tire à 300 exemplaires ou à 3000.

Non je sais, moi je n'ai droit qu'à 6% sur les 1000 premier exemplaires, mais bon, je n'écris pas pour faire du fric, faut pas rêver, même si je rêve de vendre beaucoup mais pour d'autres raisons.

Deux tuyaux pour ceux qui veulent des noms dans les maisons d'éditions :
1) Chaque année Livre Hebdo publie un n° spécial qui répertorie toutes les maisons avec spécialités et noms des responsables (ça coûte assez cher)
2) Le guide de l'édition jeunesse (MCL). Très complet et moins cher (30 euros)

Ce qu'on veut ce n'est pas tant des listes de maisons d'éditiosn que - éventuellement - des maisons d'éditions qui éditent volontiers à compte d'éditeur des auteurs n'ayant pas encore pignon sur rue ! Le guide du Calcre aussi reprend toutes les maisons d'éditions et fait des commentaires et aussi coute cher.

le guide jeunesse m'intéresse assez; merci arthur.

En réponse à Melle Parker.
Surtout, il ne faut pas se dire qu'il y a des maisons qui n'éditent que des auteurs connus. C'est aussi vrai que ça peut être complètement faux. Tous les éditeurs sont à la recherche du projet qui leur explosera les compteurs. Le problème, c'est surtout d'avoir ce projet à leur présenter. Alors, oui, parfois on est surpris de constater que tel best a été refusé par les grandes maisons, pour finalement atterrir chez une petite. Mais les exemples ne manquent pas d'auteurs qui ont publiés parce qu'ils avaient un texte vraiment intéressant. J'ai acquis une conviction : si on a du talent, ça finit toujours par se savoir. La vraie difficulté est là. Mais il est vrai qu'on est parfois découragé de constater que les portes restent désespérement closes. Il y a tant de concurrence (à commencer par ceux qui sont déjà dans le système). Mais il faut croire en soi. (Je vous propose de méditer sur ma devise : " C'est en rêvant que j'ai fait avancer ma réalité ".) On est toujours surpris par les chemins qu'empruntent notre accomplissement. (Philosophes, à vos plumes ! )

Je trouve que tu es un rayon de soleil pour nous tous sur ce forum, car il est vrai que parfois, on se désespère et on doute. Tu es une preuve vivante de réussite ds le domaine qui nous intéresse.
Maintenant, il faut rester réaliste, il n'y a pas de la place pour tt le monde, mais tout le monde peut écrire et se faire plaisir.

C'est difficile de croire en soi et en même temps si on ne croit pas un peu en soi, si on ne se fait pas confiance, on n'y arrive pas, ça c'est sûr... Et je pense que pour ça l'âge est un super pote, enfin c'est comme cela que je le ressents ;-)

C'est vrai pour 80 % des gens Arthur...

Mais pour les 20 % restant, la question est ? "Comment ais-je une chance de gagner au poker quand mon adversaire triche ?"

(scène immortelle de Lucky Luke. Le saloon, un paysan joue au poker contre un tricheur professionnel...
Le paysan (tout heureux) : eh eh eh... 6, 7, 8, 9, 10 de carreau !
Le tricheur (étalant ses cartes truquées) : et moi 11, 12, 13, 14, 15...

Je vous raconte en deux mots comment j'ai brisé la loi de la fatalité éditoriale. Un jour, j'envoie trois chapitres d'un roman pour adulte que je venais de terminer, à une maison (Disney Hachette édition). Pourquoi eux ? Parce que je suis un grand gamin et que je devais me croire capable d'écrire des scénaris. Figurez-vous qu'ils m'ont appelé et associé à un projet qui en fin de compte a vu le jour... sans moi ! Mais j'avais avancé, car ils avaient remarqué que j'avais un plume d'auteur jeunesse. " Sans blague ! " " Mais oui, essayez... " J'écris mes deux premiers romans enfants. Et pour les éditer, savez-vous comment j'ai fait ? Je me suis trompé d'adresse. J'ai adressé mes manuscrits chez un éditeur qui ne publie aucun roman (encore moins jeunesse). Un éditeur qui publie la Bible de Jérusalem. Ils ont eu un coup de coeur et moi deux livres publiés. C'est comme ça que ça a commencé. Un peu d'audace, un zeste d'innocence, un brin de chance et... un talent qui ne demande qu'à grandir.

Moi, de grands écrivains se sont intéressés à mes écrits. Certains m'ont même fait l'honneur d'acheter mes livres auto-édités voir même artisanaux.

L'un des plus grands spécialistes de Céline a préfacé mon dernier livre...

Mais (car il y'a un mais...) tous m'ont dit : "c'est très bon votre (roman/lessai/pamphlet/livre d'histoire/receuil, en fonction de ce qu'ils ont lu), il y'a encore 30 ans, je vous aurais fait éditer chez un éditeur, mais maintenant, ce n'est plus possible, les temps ont changé..."

Un démographe très connu en France, feuilletant mon dernier essai : "quel livre, tellement documenté, quel dommage, personne n'en parlera jamais"

Un historien spécialiste de la Bretagne et de la Vendée : "Mon pauvre vieux, si tu avais été un de mes étudiants, je t'aurais conseillé une seule chose : partir en Amérique. En France, tu n'auras jamais ta chance ! C'est plus libre là-bas"

Un très grand nom de la littérature contemporaine : "J'en ai parlé à mon éditeur, vous êtes sur la liste noire des gens interdits d'édition".

Un journaliste, connu pour ses chroniques littéraires impertinante : "Je ne peux pas parler de vos livres, mes patrons me l'interdisent, et ceux dans les deux journaux... mais je peux vous offrir un café au Fouquet's et parler deux heures avec vous. Pour le plaisir..."

Effectivement, il y a cette dimension de l'édition qui peut empêcher des talents d'émerger : le marché. Si " personne " ne veut de notre prose, il est certain qu'on restera dans les limbes. Et il est vrai qu'il y a des gens qui certainement ne publient pas parce qu'ils ne sont pas dans le vent. J'ai un ex. perso quand j'ai proposé à un éditeur un roman intitulé " l'apprenti magicien ". Rien à voir avec HP, sinon que c'était de la magie "contemporaine". C'était en 1997 ou 98, je ne sais plus. Un éditeur m'a dit, doctement, que les histoires de sorciers, magie-chapeau-pointu, ça n'intéressait personne ! Bon. J'ai remballé mon projet. Et il est sans doute vrai qu'à l'époque, je n'aurais pas vendu beaucoup de mon livre. Mais voilà, les temps changent... Doit-on s'adapter, ou attendre que le monde veuille bien de nous ? Selon moi, les deux. Mais ça se discute.

L'avantage quand on est pas "dans le marché", c'est que le marché peut tôt ou tard évoluer.

Par contre, quand on est "blacklisté", rien à espérer. J'en ai eu l'exemple avec Aigueperse. On a été jusqu'à me virer de là, une fete de livre cantonnale ou je devais vendre... 10 livres !

Et si encore ça se cantonnait aux livres... mais professionnellement parlant, c'est la même chose

Que de superbes échanges. Sinon, Monsieur Merlin (cfr arthur) je m'appelle Parker et non Parket ! Mais je suppose que c'est une faute de frappe ?
Mias tu as raison dans c eque tu avances plus haut. Il faut croire en soi et ne pas désespérer. Pour commencer. Mais, comment sait-on si on est bon ou si on écrit de la daube et que dans ce cas, il vaudrait mieux abandonner ?

Un peu d'audace, un zeste d'innocence, un brin de chance et... un talent qui ne demande qu'à grandir.

Mais c'est tout moi ça !!!!!!!!!!!!!!!

Pour moi, la personne qui m'a fait croire en moi (en plus de moi-même !) c'est un grand animateur télé de RTL (télévision belge) qui a lu mon premier manuscrit ( à la suite d'une émission télé à laquelle je participais) et qui a dit que cela devait faire un livre. Quelques années plus tard il voyait le jour. La seconde personne fut Claude Sarraute (rencontrée lors d'une autre émission télé) et qui a parcouru mon manuscrit dans la voiture qui nous ramenait sur BXL (80 km) et elle a dit : persévère, il y a une grande force en toi, je m'y connais, tu y arriveras. Elle a ajouté "mais je ne peux pas t'aider"

Enzo63, à te lire, on croirait que tu as écrit le manuel du parfait terroriste. Qu'as-tu donc de si " marginal " ou " subversif " ?
Oh pardon, melle PARKER ! Je rectifie...

Arthur Ténor a écrit:

A te lire, on croirait que tu as écrit le manuel du parfait terroriste. Qu'as-tu donc de si " marginal " ou " subversif " ?

Petit extrait de 1984

Salle de détention du Ministère de la vérité :
Winston Smith (surpris) : "Appleforth ??? Mais pour quel crime êtes-vous ici ?"
Appleforth : "il n'y a qu'un crime..."
Winston Smith "...et vous l'avez commis !"
Appleforth : "apparemment...."

J'ai simplement un CV qui m'interdit tout espoir de travail dans ma branche et je suis carbonisé pour des raisons de "non-conformisme" sur absolumment tous les domaines.

Bon, nous on te veut bien mais attention aux dérapages, hein ?

Pas de problème, je ne dis rien. Et ceux qui veulent en savoir plus, ils ont la messagerie privée et msn...

Je n'ai même pas mis de liens vers mes blogs.

Melle Parker a écrit:

Mais, comment sait-on si on est bon ou si on écrit de la daube et que dans ce cas, il vaudrait mieux abandonner ?"

C'est tout le problème. On a des indices, parfois trompeurs, mais jamais de certitudes. Je crois en la persévérance, sans doute parce que j'ai écrit mon premier livre à 18 ans et publié à 38. Et au travail. Et à la chance. Et en cette quête, longue et difficile souvent, de sa propre vérité. Nous nous illusionnons sur nos capacités et nos potentialités, parce que nous prenons nos désirs pour des réalités. Au départ, il y a un désir, puis il devient un rêve. Du rêve on passe à l'espoir et de l'espoir à la croyance. C'est là qu'il faut cultiver la lucidité. Les autres peuvent nous y aider, mais attention aux fausses pistes. Ex. On m'avait dit (un éditeur) " Vous avez du talent, continuez." Oui, mais il ne m'avait pas précisé que j'étais engagé sur une mauvaise voie. J'aurais pu y croire toute ma vie. Mais ouf ! J'ai enfin entendu un jour le mot qui m'a mis sur la bonne piste. Je me dis que j'ai vraiment eu du bol ce jour-là.