et l'auto-édition ?

Les sommes versées par certains auteurs me semblent faramineuses. Si j'ai bien compris, dans un contrat à participation par exemple, il faut verser une somme ( parfois plusieurs milliers d'euros...) correspondant aux frais de maquette.

Mais si l'on fait appel à un bidouilleur avec un peu d'imagination et qu'on récupère une photo sur internet (avec fotolia.fr par exemple) on peut composer une couverture pour beaucoup moins cher : quelques dizaines d'euros tout au plus !
Ajouté à cela un imprimeur qui vous prend, à la louche, 700 euros pour 200 exemplaires d'un bouquin de 200 pages avec une couverture couleur, on est très loin des milliers d'euros déboursés.
En ce qui concerne les ventes : le référencement sur la Fnac et Amazon est une formalité, pas de problème. Les recherches de salons ne sont pas plus pénibles que dans un autre cas de figure...
Donc, pourquoi ne pas tenter l'auto-édition en fin de compte ?

Bonsoir, Sylvain. Bien sûr, c'est tentant, et c'est ce que je ferai peut-être pour le roman que je suis en train d'achever, mais avoir une maison d'édition est un gage pour se placer, pas pour gagner de l'argent , je te l'accorde. Par exemple, mon premier livre est en librairie, parce que les gens l'ont demandé en librairie. Il ne leur serait pas venu à l'idée de venir me l'acheter chez moi. (Une seule l'a fait, quel plaisir, surtout qu'elle est revenue pour en acheter un second pour une amie, ensuite). Quand le livre est épuisé en librairie, le libraire recommande un stock à l'éditeur ou au diffuseur, tu vois ? Ce que je pense, c'est qu'en passant par un éditeur, on va être plus lu, en risquant de perdre de l'argent, bien sûr. Moi, je n'ai pas envie d'être lue à 50 exemplaires quand je vois le temps que je passe sur un livre, c'est de la folie, un travail de titan... J'ai l'espoir d'avoir au moins 500 lecteurs.... pour le plaisir. Je sais que je n'en suis déjà pas loin, donc je suis satisfaite. Pour le prochain, il se peut que j'auto'édite, car je me suis constituée un public et un réseau de libraires qui m'apprécient, d'où l'intérêt d'avoir eu un premier éditeur. C'est mon idée depuis le début, j'ignore si les faits se dérouleront comme je les ai prévus. Et toi, que fais-tu ?

Le hic de l'auto-édition, c'est le flou au niveau de la fiscalité et de l'URSSAF.

La plupart des livres traitant de l'auto-édition conseillent de se renseigner individuellement auprès de l'administration car il n'y a pas de cadre général.

A la question "faut-il ou non s'inscrire en temps qu'auteur-éditeur auprès de l'URSSAF ?", des fonctionnaires vous diront oui, d'autres non.

l'autre hic, c'est qu'au niveau du public, le travail de l'auteur auto-édité n'est pas considéré comme "professionnel" mais plutôt comme "artisanal". Et tous les salons ne veulent pas davantage des auteurs auto-édités que des auteurs à compte d'auteur.

Lu hier dans le journal Ouest-France un article sur Henri Brunel qui a écrit une vingtaine de livres dont un ouvrage vendu à 300 000 exemplaires.

Il vient de s'auto-éditer. Son livre n'est référencé ni sur Amazon, ni sur Fnac.com. Pour commander son livre, il faut s'adresser à la librairie Thuard au Mans.

Je vous mets le passage intéressant.

(...) Après moult maisons d'édition (Le Seuil, Calmann-Lévy...), ce livre est le premier qu'il auto-édite, pour le plaisir de n'en faire qu'à sa tête. "J'ai choisi le titre, le dessin du Fuji-Yama sur la couverture..."

Comme quoi l'auto-édition peut aussi être un choix voulu et non un choix par défaut.

tout à fait ! il s'agit bien de choix ! mais selon celui que l'on prend, les impacts ne sont pas les mêmes. Quant à cet écrivain, 300 000 ex en auto-édition, j'ai du mal à y croire Il a un site ce monsieur inconnu qui vend autant que Gavalda, Lévy ou Nothomb ?

ok, j'ai pianoté sur internet. Il écrit sur la religion et a été publié en collection "J'ai lu" ?

Sarvane a écrit:

tout à fait ! il s'agit bien de choix ! mais selon celui que l'on prend, les impacts ne sont pas les mêmes. Quant à cet écrivain, 300 000 ex en auto-édition, j'ai du mal à y croire Il a un site ce monsieur inconnu qui vend autant que Gavalda, Lévy ou Nothomb ?

Il a vendu ses 300 000 exemplaires avec les plus beaux contes zen, édité chez Calmann-Lévy et collection de poche Points.

Je ne sais pas s'il a un site.

Sarvane a écrit:

l'autre hic, c'est qu'au niveau du public, le travail de l'auteur auto-édité n'est pas considéré comme "professionnel" mais plutôt comme "artisanal". Et tous les salons ne veulent pas davantage des auteurs auto-édités que des auteurs à compte d'auteur.

Ce n'est donc pas un soucis de plus puisque le traitement de l'un ou de l'autre est le même, non ?
Je pense que l'auto-édition est bien la meilleure des formules... Mais encore faut-il avoir l'énergie pour le faire.

lejpe : ok, donc édité chez le monstre Calmann-Lévy, 300 000 ex s'expliquent... Ensuite, qu'il repasse en auto-édition, alors c'est véritablement SON choix. Et il a effectivement la chance d'être suivi par un grand nombre de ses lecteurs précédents. Ce qui n'est pas le cas de la majorité des auto-édités...
sindbadboy : C'est sûr, ce n'est pas cela qui détermine le choix. Et effectivement, entre les deux je choisirais aussi l'auto-édition. Sauf que je ne me serais pas vue créer un livre de A à Z, informatiquement parlant...

le jpe a écrit:

Le hic de l'auto-édition, c'est le flou au niveau de la fiscalité et de l'URSSAF.

La plupart des livres traitant de l'auto-édition conseillent de se renseigner individuellement auprès de l'administration car il n'y a pas de cadre général.

A la question "faut-il ou non s'inscrire en temps qu'auteur-éditeur auprès de l'URSSAF ?", des fonctionnaires vous diront oui, d'autres non.

Pour ma part, j'ai choisi de m'inscrire auprès de l'URSSAF. Cela me permet d'avoir un statut d'entreprise (numero SIRET etc...) et de pouvoir éditer des factures aux libraires. Ensuite les bénéfices seront déclarés comme bénéfices non commerciaux BNC, et je paye, bien sûr une TVA (5,5%).

Au niveau des salons, je n'ai eu à essuyer aucun refus pour l'instant (à part le salon du premier roman de Chambery). J'ai adressé aux organisateurs une demande par mail, en joignant un communiqué de presse.
En ce qui concerne les autres points de vente, j'ai profité des vacances pour démarcher les libraires où je suis passé : Ardèche et Hautes-Alpes. A toussaint je monte à Paris et, là aussi, j'irai voir quelques libraires.
Sur place, dans le Vercors, je profite du fait que je sois instit à Lans en Vercors et du coup un peu connu dans le secteur : mes bouquins se sont pas trop mal vendus sur place.
Voilà grosso-modo, ma façon de fonctionner.

Mais c'est toi qui gère tes stocks, qui envoie etc ?
C'est un travail à plein temps !

En tous cas, je te souhaite bonne chance Et bon courage, car comme le souligne Francine, c'est un travail à plein temps !

Non, non ! Ce n'est pas un travail à plein temps à condition de rester modeste dans mes objectifs. je ne dégagerai pas un salaire en procédant comme je le fais ! Et à côté de ça, j'ai ma classe de CM1-CM2 et deux ados à la maison.
C'est vrai que j'ai encore un carton de livres dans mon couloir, mais bon.
En fait, mon pari était non seulement de donner une vie à ce premier roman (même une petite vie !) mais en plus de réaliser justement toute la chaîne du livre : corrections, mise en page, conception de la couverture...jusqu'à la vente.
Bien sûr, mon travail n'est pas celui d'un professionnel (je pense à la couverture) mais les réactions des gens sur les salons me laissent penser que je ne l'ai pas trop mal réussie. Je ne sais pas comment mettre une image sur le forum sinon je vous l'aurais montrée !!!

Va dans Blabla "photos de vacances" , j'explique comment insérer une photo, après tu en mettras partout, tu verras ! (rires)

"En fait, mon pari était non seulement de donner une vie à ce premier roman (même une petite vie !) mais en plus de réaliser justement toute la chaîne du livre : corrections, mise en page, conception de la couverture...jusqu'à la vente".
Mais c'est énorme J'ai fait vivre ainsi une petite revue littéraire pendant 5 ans, et pour une simple revue d'une vingtaine de pages, j'y passais déjà un bon bout de temps. Alors, un livre Vraiment, tu as du mérite.

ENCORE UN PROF ????????????????????? ;-)

Ah ces pédagos...Heureusement qu'il y en a au moins un qui est Primaire, Rural et Agricole (hi hi hi).

Vive les profs !

J'ai suivi les conseil de Katarina...et voilà ! ça marche !

Bravo ! Effectivement, le photo est jolie, elle est de toi ? Mais comment fabriques-tu le reste du livre ? Je connais quelqu'un qui fait tout lui-même, impression, collage, couverture, et c'est absolument affreux, quoi qu'il en dise. J'aimerais savoir si tu en vends beaucoup et s'il n'est pas plus facile de passer par un imprimeur ? Tu peux me répondre en mp si cela t'ennuie.

Me revoilà ! Je rentre à l'instant de mon école car ici, à Lans en Vercors, on fait classe le mercredi matin et pas le samedi.
La photo n'est pas de moi (fotolia.fr).
Donc, je suis passé par un imprimeur car je tenais à ce que le travail soit bien fait. Par contre, pour ce qui est de la mise en page et la réalisation de la couverture et de la quatrième, j'ai fait le boulot tout seul. J'ai donc envoyé une maquette en format PDF à mon imprimeur.
Pour ce qui est des ventes, comme je ne fais pas que ça, je n'ai pas vendu beaucoup de livres : à peu près 150 depuis la mi-avril, sans trop me décarcasser (libraires, internet et deux salons pas très rentables d'ailleurs !). Ce qui m'a permis d'amortir mes frais et de commencer à faire des bénéfices.
Cela dit, j'ai pas mal de salons prévus dés cet automne : Vienne, Grenoble, Voiron... ainsi que des libraires à voir sur Paris.

150 ventes en à peine 5 mois, c'est très bien ! tu te bouges beaucoup. Belle continuation à toi

Heu... c'est de l'ironie, n'est-ce pas ?

Non, pas du tout ! Demande un peu par ici, tu verras bien si c'est de l'ironie ! Il y a quelques années, j'avais fait édité un recueil de poèmes en compte d'auteur, et là j'avais tout assuré comme une grande : 500 ventes ! Il faut dire que je travaillais sur Paris, je côtoyais énormément de gens. Mais là, tu as vendu en 5 mois l'équivalent de mes ventes d'une année pour mon premier roman... Je me suis toujours décarcassée mais la maison d'édition sur laquelle j'étais tombée (impression à la demande : Ed. Le Manuscrit) ne suivait pas toujours, du coup en deux ans, j'ai été de désenchantement en désenchantement. En janvier 2007, je change d'éditeur (traditionnel celui-là, quoiqu'en statut associatif pour ses débuts : Pietra Liuzzo Ed.), et j'espère beaucoup de cette petite débutante