séduire un éditeur

Ben oui à croire que les maisons ne prennent même plus la peine d'ouvrir les manuscrits envoyés spontanément par des "inconnus" Ils prennent des gens pistonnés par d'autres, des enfants de (Sardou- Levy) des amis de (xxx) ou des personnes médiatisées (même la mère du terroriste algérien du 11 septembre !) Je pense, kata que tu ne dois pas envoyer à de grosses maisons cela ne sert à rien elles sont trop sollicitées. Il y en a tellement d'autres et qui ne sont pas à compte d'auteur. OK elles éditent moins mais au moins elles prennent un peu plus la peine d'ouvrir et de parcourir les manuscrits. Moi j'en ai envoyé 4 via mail mais pas encore de réponse, même pas un accusé de réception. Mais bon, je n'ai rien investi non plus ainsi.

Oui, je pense que tu as raison, c'est ce que je me dis aussi, même pas trois semaines de délai, cela prouve bien qu'ils ne s'intéressent pas aux lambdas comme nous. Le piston, j'y crois de plus en plus aussi. J'ai vu deux jeunes auteures dans télé 7 jours avec deux petits romans sans prétention, une va même en faire un téléfilm. J'ai aussitôt pensé que ces deux-là avaient quelqu'un dans la maison d'éditition, une tata ou un papa.

Je pense qu'il faut envoyer à des grandes, moyennes et petites et surtout bien les cibler... J'ai acheté le guide Audace et je ne regrette en rien cet achat... C'est fou le nombre de maisons d'édition ! Et je me rends compte que j'en connaissais en fait très peu... Alors je suis d'accord le guide "Audace" est un peu cher mais c'est un achat intelligent et si au bout du compte il permet de trouver un éditeur à compte d'éditeur et bien le calcul est vite fait...
Le guide Audace, en fonction de son livre, permet de savoir quelle maison sera susceptible d'être intéressée par le sujet... Du coup on évite des envois voués d'avance à l'échec... On met peut être un peu plus de chance de notre côté, mais bon ce n'est pas pour autant que notre livre intéressera...
Je vous conseille vivement cet achat... Je suis en train de l'éplucher et j'apprécie les nombreux conseils... Merci à Elisa qui m'a donné l'envie de me le procurer (j'ai finalement laissé tomber ebay)... C'est mon cadeau de Noël de moi à moi

Mais, j'avais ciblé bloulou, c'est vanessa qui m'a donné les noms pris dans audace justement. Elle et moi, on fait dans la comédie, alors on cible les mêmes. Je vais aller voir ton blog elisa...

pourquoi ça ne va pas quand on clique sur le lien en dessous de tes posts elisa ?

Katarina a écrit:

Mais, j'avais ciblé bloulou, c'est vanessa qui m'a donné les noms pris dans audace justement. Elle et moi, on fait dans la comédie, alors on cible les mêmes. Je vais aller voir ton blog elisa...

Et bien il ne faut pas te décourager... Vanessa ne nous avait-elle pas dit qu'elle en avait sélectionné une soixantaine ?
De toute façon nous savons à quel point c'est difficile. Ne te décourage pas, c'est le début et puis tu as tout de même eu une réponse positive

Je ne me décourage pas, Bloulou, ne t'en fais pas pour moi. Je constate que c'est de plus en plus sévère, de plus en plus sélectif. Pourtant, je pense qu'on a tous acquis une maturité, enfin, moi, c'est sûr, ce que j'envoie maintenant est de meilleure qualité que mon premier roman, je veux dire, la présentation, la bio, même les fautes d'orthographe ! et on a l'impression qu'ils s'en fichent.

Je m'aperçois à l'usage que les données du catalogue Audace sont vite dépassées. Tout va tellement vite dans ce milieu que je dois tout revérifier sur le net avant d'envoyer mon manuscrit. Des tas de maisons n'existent plus, certaines ont totalement changé de politique... Il en manque également énormément et qui ne sont pas forcément récentes.

Pour résumé, c'est la galère. J'attends encore 9 réponses, si elles sont toutes négatives, je retourne chez mon éditeur précédent...

Moi j'en connais deux qui avaient commencé quand j'envoyais "chasse" et qui viennent de fermer. Comme les magasins : deux ans. C'est un métier où il faut avoir les reins solides car on ne gagne pas grand chose au début (comme nous) et éditer ne suffit pas pour "Etre" éditeur. C'est un apre travail de chaque jour et certains sont obligés de mettre la clé sous la porte très vite. Ah, je vais finir par les plaindre moi. Il n'y a que les grosses boites qui tiennent la tête hors de l'eau mais il parait qu'elles souffrent pas mal non plus. Un bon auteur qui marche permet de faire éditer des tas d'autres qui ne vendront quasi pas, ou juste de quoi rentrer dans quelques frais, donc, ces "autres" sont triés sur le volet. Ils ne vont pas risquer d'éditer des auteurs lambdas comme nous. SAUF si nous avons quelque notoriété et un beau carnet d'adresse (en Belgique cela fonctionne ainsi) mais alors, il faut appeler et le dire à l'éditeur, pas envoyer son manuscrit par la poste.

Je compte aussi vérifier sur internet avant les envois... Mais tout de même sans Audace je ne vois pas comment j'aurais connu toutes ces maisons d'édition qui existent...

Tu es prête pour la recherche d'éditeurs, bloulou ?

Non non pas encore... Il est en relecture auprès de regards neufs... J'attends, en sachant qu'il y aura encore des corrections... Du coup, en attendant je commence à préparer ma liste d'envoi. Je l'enverrai en janvier. Je laisse passer les fêtes...

Je vous livre ici un extrait de "Publier son livre - Pour les auteurs qui veulent être édités" de Nicolas Delecourt et Laurence Happe-Durieux"

Comment l'éditeur choisit ses auteurs

On entend parfois dire :"de toutes façons, si on ne connaît personne chez les éditeurs, ce n'est pas la peine de rêver, on ne sera jamais publié". L'expérience et de nombreux témoignages nous amènent à dire que ce genre de jugement est aussi infondé que faux. Bien sûr, si vous connaissez le beau-frère du directeur d'une célèbre maison d'édition, vous gagnerez du temps et votre dossier ira probablement plus vite sur le bureau du décideur. Mais même si vous disposez d'un magnifique piston, un éditeur ne prendra pas le risque d'éditer un mauvais texte pour faire plaisir à un ami. De même, tous les éditeurs savent qu'ils peuvent dénicher un bon auteur qui leur a envoyé son texte par courrier. Les maisons d'édition sont en concurrence, et cherchent la perle rare. Elles savent que cette perle peut venir autrement que par relation. C'est pourquoi tous les manuscrits sont lus. Certes, la lecture peut être rapide, mais elle existe. Il est sûr qu'il faudra fournir un texte qui soit de qualité de la première à la dernière ligne pour franchir cette première étape.
Certes, la recherche d'un éditeur demande souvent du temps, de la patience, de la persévérance. Très fréquemment, un seul courrier ne suffit pas pour atteindre son but.
Plus de 100 000 manuscrits sont envoyés chaque année par des auteurs en recherche d'éditeur. Ce sont surtout les éditeurs les plus médiatiques (Gallimard, Grasset, Seuil, Albin Michel, Actes Sud, Flammarion, Fayard, Presses de la Cité...) qui sont inondés de manuscrits. Les maisons d'édition de moindre notoriété (qui publient pourtant de nombreux titres) sont nettement moins sollicitées. Peut-être est-ce vers elles que peuvent se diriger en priorité les "jeunes" auteurs. Il est d'ailleurs conseillé de panacher vos envois : queslques-uns à des maisons de forte notoriété, d'autres à des éditeurs moins connus.
Les maisons d'édition les plus connues reçoivent chaque année des milliers de manuscrits. Elles en retiennent quelques dizaines. Il n'est pas aisé de convaincre un éditeur. Mais ce n'est pas non plus irréalisable.
Tant que vous n'avez pas envoyé votre manuscrit à au moins 50 éditeurs, vous ne pouvez pas dire que vous ne serez jamais publié. Si vous recevez 50 lettres de refus, il faut alors se poser la question : le contenu même de votre texte n'est-il pas quelque peu en déphasage avec ce que souhaitent généralement les éditeurs ?
Mais avant d'arriver à cette conclusion, reprenons l'ensemble des étapes nécessaires à un bon "ciblage". Et, tout d'abord entrons chez un éditeurs, et voyons comment il sélectionne les textes qu'il reçoit.
Tout d'abord, il vérifie que le sujet ou le thème correspond en tant soit peu à ce qu'il publie d'habitude.
Ensuite le manuscrit sera orienté vers un lecteur. Dans les maisons d'édition les plus connues, une centaine de manuscrits arrivent chaque jour. Tous les courriers sont lus, pour la bonne et simple raison qu'il leur arrive, en effet, de recevoir des textes qui seront publiés. Une seule personne ne peut tout lire. Aussi, ces maisons d'édition s'entourent de "lecteurs" (étudiants en lettres, salariés de l'entreprise, journalistes...) pour effectuer le tout premier tri. La méthode est certainement rapide : en quelques minutes, le dossier passe ou il ne passe pas. Les autobiographies d'un intérêt limité, les textes mal ou peu travaillés sont rapidement rejetés.
Les lecteurs classent généralement les textes en 2 catégories :
- les refus,
- les manuscrits qui méritent attention.
Pour ces derniers, l'appréciation peut être nuancée : le lecteur peut indiquer qu'il trouve un intérêt au livre, tout en demandant des corrections. Il peut aussi le trouver de bonne qualité, voire excellent.
La décision finable sera prise par un comité de lecture, qui se réunit, dans la plupart des cas, une fois par mois.
Il faut donc compter sur un délai de un à trois mois pour que votre dossier soit examiné.
Dans les structures plus légères, le comité de lecture est assuré par le dirigeant de l'entreprise, qui peut décider assez vite, sans passer par des lecteurs, si le livre lui convient ou non.
Lorsque le décideur est intéressé, il en informe l'auteur par courrier. Lorsqu'il est très intéressé, il lui téléphone et essaye de signer le contrat le plus rapidement possible. Car il se doute que l'auteur n'a pas contacté qu'un seul éditeur. S'il pressent un futur succès, il tentera de convaincre l'auteur.
Lorsque le manuscrit n'est pas retenu, il est parfois renvoyé à l'auteur. Mais ce n'est pas systématique, et cela dépend de la structure de la maison d'édition. C'est pourquoi vous n'enverrez jamais un original à un éditeur.

Bon article mais il faut savoir que les maisons moyennes n'éditent que 4 voire 6 livres par an donc, c'est normal qu'un auteur pense qu'il perdra son énergie (et ses espoirs) dans une telle maison. Une grosse maison reçoit plus mais édite plus aussi.

Merci Bloulou ! Intéressant !

Bloulou, ton texte me réconforte. C'est exactement ce que je pense, si je ne suis pas prise, c'est que c'est pas assez bon,à moi de travailler !

Je viens de recevoir une lettre des éditions Actes Sud à qui j'avais proposé mon manuscrit via mail. Ils avaient demandé que je l'envoie, et là, ils me disent qu'il leur faut 4 mois pour donner un avis car ils reçoivent 500 manuscrits par mois. Donc, j'ose espérer que sur 4 mois ils lisent bien tout ce qu'ils reçoivent.
Je pense aussi encore et encore qu'envoyer un manuscrit dans l'espoir de séduire un gros éditeur équivaut à jouer au lotto. Surtout quand on voit le peu de livre que sortent les maisons sur une année par rapport à ce qu'elles reçoivent sur l'année. 6 à 12 par an sur 6000 ça fait du 1/500 ou pire du 1/1000. Quel fol espoir avons en envoyant nos manuscrits dans ce cas ! Avec les éditeurs plus intimistes on a plus de chance aussi d'être lu et d'être pris.

Au fait Chantal, sur le jpe, il y a les Ed. Cézame ou dernièrement, Les Ed. D'un Noir Si Bleu ; contacte-les, ce sont de petites maisons d'édition comme Pietra, qui démarrent. C'est avec eux que nous devons tenter l'aventure. Les gros, je te rejoins, je n'y crois absolument pas.

C'est bizarre, tu as envoyé avant moi à actes sud et cela fait longtemps que j'ai reçu la lettre...

non j'ai envoyé après toi.Le paquet était fait mais il avait du mal à arriver à la poste. Avec le verglas il a glissé plus vite. Allez, on a une chance sur 500 de l'es intéresser !

Non, sur 5000 !

Eh ! Ne me découragez pas ! J'attaque mes envois la semaine prochaine Mon nouveau manuscrit "le premier pas" est terminé. Aujourd'hui j'ai travaillé sur ma lettre d'envoi. Je suis heureuse d'être parvenue au bout, mais un peu épuisée... C'est incroyable l'énergie que l'on dépense, mine de rien... Cette semaine j'ai passé des heures à le peaufiner... Là je suis heureuse, vraiment heureuse, mais bon j'en profite car lorsque je verrai les lettres de refus revenir, mon moral risque de baisser... Donc je savoure ce moment de joie intense et personnelle (enfin pas si perso puisque je le partage avec vous)...

C'est bien de partager ta joie avec nous Bloulou !!
Reste positive, jusqu'au bout ! Bisous !

Merci de partager ta joie avec nous, bloulou !

Katarina a écrit:

Non, sur 5000 !

500 par mois. Si on est du mois de janvier on a une chance sur 500.