lettre aux nouveaux auteurs

Voici ce que j'ai trouvé sur le site de la maison d'édition l'Embarcadère. Je toruve ce texte plein de bon sens et cela éclairera certains d'entre nous qui se posent des questions style "sommes-nous lus ?" "Comment faire pour être lus ?"

Chers auteurs,

Vous êtes nombreux à m'envoyer des manuscrits, par la poste ou par mail. Je suis flattée mais en même temps un peu embêtée. En effet, l'embarcadère est une jeune et modeste maison d'édition qui publie peu - 4 à 6 ouvrages par an - et dont le personnel est très peu nombreux - 1 personne : moi-même. Lire des manuscrits prend du temps et matériellement je ne peux lire tout ce qui arrive...

Au fait, une question : Avez-vous déjà pris le temps de lire un livre publié par l'embarcadère ?
Si oui, c'est parfait, vous avez pu avoir un aperçu de ce que j'édite.
Si non, prenez-le temps de le faire...
Étant auteure par ailleurs, je sais que rechercher un éditeur n'est pas chose facile et que l'on peut avoir tendance à prospecter tous azimuts sans discernement. Mais un éditeur ne peut vivre que s'il y a des lecteurs qui achète ses livres. C'est dommage, mais c'est comme ça ! Je ne vous force pas la main, vous faites comme vous voulez. Mais cette parenthèse est juste là pour souligner une réalité. Si chaque auteur qui, cette année m'a envoyé un manuscrit, avait acheté un livre et bien, ma foi, ça aurait gonflé un peu mon chiffre d'affaires !

Revenons à vous et à votre manuscrit pour lequel vous cherchez un éditeur... Pour l'année 2006, le calendrier des parutions de l'embarcadère est déjà établi. Si vous désirez m'envoyer quelque chose, limitez-vous, s'il vous plaït, à un synopsis, un résumé, accompagné éventuellemnt de quelques pages choisies (une douzaine) afin que je puisse me faire une idée. Si cela me plaït je vous contacterais rapidement pour vous en demander davantage. Mais de grâce, ne m'envoyez pas de manuscrit complet sans me l'avoir demandé avant !

D'autre part, je suis au regret de vous dire que, suite à l'inflation galopante de manuscrits non sollicités qui arrivent dans ma boîte aux lettres, je ne vous retournerais pas vos oeuvres à moins que vous ne joignez à votre envoi une enveloppe affranchie à votre adresse.

Je vous remercie d'avoir lu ce petit billet jusqu'au bout.

Cordialement

Alice Yvernat

ça a le mérite d'être clair et net, et compréhensible pour une toute petite maison d'édition...

Oui je trouve ça bien, informatif et concret!

Pas trop objectif tout de même car en tant qu'auteur, on ne peut pas acheter un livre à chaque maison d'édition convoitée. j'ai envoyé 21 manuscrits, je n'allais pas en plus acheter 21 livres !

Tu as raison Francine, mais bon, chacun parle pour sa paroisse

Ben oui c'est une petite maison quand même. Mais dans ta vie tu as surement déjà acheté un livre de la majorité desmaisons à qui tu as écrit, ne fut-ce que le livre quand il est en poche. Ce que la dame semble vouloir dire c'est que les auteurs envoient à tout vas sans prendre la peine d'étudier un peu les maisons auxquelles ils s'adressent ni d'en connaitre le contenu littéraire. C'est parfois comme si on entrait chez le boucher pour acheter du pain.

Ce que je veux dire , moi, c'est que même quand tu connais la ligne éditoriale des éditeurs, même si ru regardes dans le guide audace, certains te disent que tu ne corresponds pas alors ça m'amuse !

Tu as raison mais moi cela ne m'amuse pas. Mon éditeur a déjà sorti deux livres sur l'amour homosexuel et là il a reçu deux manuscrits sur le même sujet mais n'a plus envie d'en publier d'autres donc il dit : non merci, alors qu'en fait les gens sont bien tombés... mais trop tard.

Ah, ouais, c'est dur ...

J'ai décidé de sélectionner encore plus rigoureusement en envoyant des mails de présentation mais le problème est que les éditeurs répondent d'envoyer le manuscrit. Deux réponses, deux demandes d'envoi. J'ai intérêt à réquisitionner au plus vite tous ceux dans la nature parce que je vais être vite à cours !
Bref, c'est décevant et ça ne sert à rien de se taper du boulot supplémentaire. Si on tape au hasard, on a l'impression qu'on a mal agi et on culpabilise, si on demande des renseignements avant, on nous répond : oui, oui, envoyez...
Moi, ça me désole !

J'ai pas le même problème. J'ai envoyé cinq demandes pour deux manuscrits. Deux m'ont dit "envoyez" un a répondu : pas susceptible de nous itnéresser (alors que je me trouvais tip top leur genre !), donc moi je toruve cela positif comme méthode surtout que c'est ainsi que j'ai toruvé mon éditeur actuel, donc.... Si on té dit "envoyer" c'est que ce la les intéresse peut-être. De plus, le boulot via mail ça ne coute rien quand même !

Tu as dit le mot : ça les intéresse peut-être...

en fait, ce qui me fait dire ça, c'est la façon dont ils me répondent /

Citation :

Devant l'affluence de demandes, il nous est malheureusement devenu impossible de répondre à celles qui nous sont adressées par e-mail.
Merci de nous faire parvenir une version imprimée de votre manuscrit ...

Tu vois, ils ont trop de manuscrits et réclament quand même le mien , c'est ça qui est illogique.

Le côté positif de l'histoire, c'est qu'on vérifie si la maison existe toujours. Rien que pour ça, c'est valable. De toute façon, je crois qu'on aura tout essayé, si on s'y met tous et qu'on relate nos expériences, on va pouvoir écrire un livre de conseils pour auteur débutant. Allez, chiche !

Tu avais envoyé tout ton manscrit ou un simple résumé ? C'est sur qu'ils ne liront pas ton manuscrit en ligne et ne perdrotn pas de temps à le photocopier. Bon "affluence de demandes" ne me dit rien qui vaille mais bon on le sait, le monde de l'édition est un grand entonnoir dans lequel on saute tous à pieds joints pour rester caller en cours de chemin et voir un énième inconnu (ou plus connu que nous) passer par l'autre extrémité dudit entonnoir.

Non bien sûr, je leur ai envoyé une toute petite présentation mais j'ai bien peur qu'ils n'aient pas pris la peine de la lire.
Pareil pour l'autre maison, ils me réclament mon manuscrit alors que je ne suis pas du tout leur genre, mais alors pas du tout. Comment tu veux que je ne sois pas méfiante ?
De toute façon, je ne suis pas à leur place et ils peuvent très bien avoir envie d'étendre leur champ d'action, comme toi qui dis être pile poil dans le créneau de ceux qui refusent ton manuscrit. Belfond va m'envoyer un message qui me dira la même chose et pourtant ils sont les rois de la comédie sentimentale, alors... j'ai d'ailleurs comméncé "chaussure à son pied" un best seller de chez belfond et quelle déception ! Finalement, je me dis qu'on est aussi bon, voire meilleur !

Belfond ne fait pas essentiellement dans la traduction de livres anglais ?
Sinon je comprends ton pessimisme, mais comme je reçois aussi des mails qui me disent : nous ne sommes pas intéressés, je ne vois pas pourquoi les mails qui disent "envoyez" après ton mail et ta présentation, ne pourraient pas les itnéresser. Vu le nombre de manuscrits qu'ils reçoivent, ils pourraient s'en fichent. Disons que je suis plus optimiste. je pense qu'il y a une volonté de lire tous les manuscrits, ne fut ce que d'en prendre connaissance en large ou de lire les 20 premières pages. Même si on doit avoir un refus (plus que probable) on peut déjà être positif face à leurs mails.

Katarina a écrit:

........un best seller de chez belfond et quelle déception ! Finalement, je me dis qu'on est aussi bon, voire meilleur !

Ce n'est pas pour nous envoyer des fleurs (quoique ...) mais je l'ai dit à plusieurs reprises déjà ! (Rires)

Disons que je les comprends aussi. Comment se rendre compte de la qualité d'un produit en en ayant qu'un tout petit morceau ? Mais c'est rageant pour nous car beaucoup de frais inutiles. S'ils lisent trois pages et qu'ils referment, autant qu'ils lisent notre résumé.
Ils ne peuvent pas non plus nous virer si on correspond à leur ligne éditoriale et qu'on écrit bien. oui, oui, liza, on écrit vraiment bien !!!

Un lecteur doit être accroché dés les 10/20 premières pages par le style, l'histoire et un comité de lecture fonctionne pareil. Sauf que eux parcourent alors en diagonale (parfois) en plus. Lire un résumé donne l'idée du sujet mais pas du style que tu as pour l'écrire ton histoire. Comme tu n'es pas un grand auteur connu, ils ne vont pas te payer un nègre pour tout réécrire en "bon français" par exemple, donc ils disent non. J'ai lu le premier jet d'un auteur belge qui a écrit deux livres à succès (il avait été répéré chez Mirelille Dumas par deux maisons) et c'était une bonne histoire mais mal écrite (les temps, les liaisons...) et bien Presse de la Renaissance lui a filé un négre pour tout réécrire sans toucher à l'histoire. Quand j'ai relu le livre fini j'ai tout retrouvé mais dans un bien meilleur état.

Ah là là pas évident tout ça
Dis Katarina tu es bien conservée pour ton âge
Tu sais on a juste fait un pas vers une nouvelle année et non un bon de 30 ans dans le futur

Bloulou a écrit:

Ah là là pas évident tout ça
Dis Katarina tu es bien conservée pour ton âge
Tu sais on a juste fait un pas vers une nouvelle année et non un bon de 30 ans dans le futur

Plus on ment sur son âge (en l'augmentant) plus on nous dit qu'on fait jeune pour notre âge, c'est agréable, non ? Bon, là, j'ai peut-être un peu exagéré!

Bon alors juste un peu

quelle précocité Mme Tchi Tchi, je vois que tous les espoirs sont permis, y compris pour moa...

Le monde de l'édition...Tout un monde ! Que doit-on penser des éditeurs à compte d'auteur ? D'après mes recherches les éditeurs dignes de ce nom ne prennent pas un sou à l'auteur...mais ils ne lui prennent pas non plus son manuscrit. Alors que faire ?

Ne pas déjà regretter son aventure, voilà quoi faire !
Personnellement, j'ai publié mon premier livre en payant mais quelle joie pour moi toutes ses découvertes qui vont avec ! D'abord, j'ai rencontré tous les amis de "copains des livres", et ça, cela n'a pas de prix !
Et je vous ai rencontrée vous aussi Denise !
Ah au fait, ici, tout le monde se tutoie, j'espère que cela ne va pas vous poser un problème ?

J'ai pour projet, tant qu'à faire, de monter une maison d'édition dans quelques années, je pense que l'aventure est passionnante, qui vaut bien le risque d'une banqueroute :-)